Ecodiv a été lauréate du budget participatif de la Région, sur le thème « Votre solution pour le climat ». Notre idée consiste à valoriser un tourisme doux et durable, local. Il s'adresse aux randonneurs, cyclistes et navigateurs qui empruntent le canal du Midi et ses annexes (rigoles et canal de la Robine), bref l'ensemble du linéaire classé à l'Unesco ! Première mission : vérifier plus de 80 sites prérepérés sur carte IGN, accessibles à moins de 5 kilomètres à vol d'oiseau du linéaire. Les deux premières sessions de terrains sont organisées durant la première quinzaine de juin, sur le secteur héraultais qui est le plus éloigné pour nous. Que d'endroits superbes et diversifiés, parfois insoupçonnés, à faire découvrir ! Malheureusement, la canicule historiquement précoce de juin ne nous facilite pas la tache pour les prises de vues : tout est grillé ! Il va falloir mettre les bouchées doubles l'an prochain.
Dans le cadre du plan de gestion des trois prairies humides de la Bonde à Cuxac-Cabardès, le Syndicat mixte pour l’aménagement hydraulique du bassin versant du Fresquel a demandé à Ecodiv de mettre en œuvre des inventaires et suivis naturalistes pour atteindre l’objectif « amélioration des connaissances naturalistes ». Ce premier état des lieux herpétologique et botanique, utilisant des indicateurs reproductibles, a eu pour vocation de permettre le suivi de l’évolution du site afin de le maintenir dans un état satisfaisant. En parallèle, pas moins de 532 pieds d’Orchis à fleurs lâches ont été dénombrés ! L’espèce constituera un bon indicateur de l’évolution de l’humidité et de la richesse en nutriments des prairies humides. Conclusion : les prairies sont surtout mésohygrophiles, voire mésophiles, les secteurs les plus engorgés étant les plus diversifiés sur le plan floristique ; leur caractère eutrophe est assez prononcé... Côté herpétologie, seules 3 espèces d'Amphibiens ont été notées, dont une espèce sténoèce (étroitement liée à un milieu de vie donné et donc excellent bioindicateur de celui-ci) : la Grenouille agile. À l'inverse, Le peuplement en Reptiles est apparu bon, avec 5 espèces, dont les Couleuvres vipérine et helvétique. Un grand merci à Ema, notre stagiaire pour un mois, qui a participé à la mise en place des 3 transects et 13 placettes « flore », et qui a réalisé son rapport sur ce projet...même si elle nous a accompagnés un peu partout !
Après avoir amélioré la connaissance des ripisylves de la Vernassonne, et plus largement des habitats (milieux naturels) à proximité de la rivière, Ecodiv est de nouveau sollicitée par Carcassonne Agglo, structure animatrice du site Natura 2000 « Vallée du Lampy », pour effectuer le même travail sur le Lampy, toujours dans un but de contractualisation. En effet, l'imposante surface du site n'a pas permis une analyse fine des différents habitats (milieux naturels) présents lors de l'élaboration du document d'objectifs (plan de gestion) en 2014. Il est donc important de vérifier quels sont les linéaires en habitat d'intérêt communautaire, entendez par là « d'intérêt européen », car ces milieux sont éligibles à certaines mesures en partie financées. Les prospections, menées au plus près des presque 30 kilomètres de la rivière entre le 12 et le 27 septembre, ont permis de confirmer la grande diversité de milieux présents – l'aulnaie-frênaie et la frênaie oxyphylle en tête - et d'en découvrir de nouveaux, comme la tillaie de ravin à fougère Scolopendre (habitat prioritaire) dans les gorges à hauteur de Villemagne, une belle cascade de tuf à Raissac, ainsi que de superbes affleurements rocheux tantôt acides (amont, jusqu'au barrage de Cenne-Monestiès), tantôt calcaires (aval), sans oublier la spectaculaire cascade du Picou et ses blocs rocheux couverts d'Osmonde royale, un habitat restant à caractériser. Heureusement que les eaux étaient encore basses !
Les 11 juillet et 3 août, nous voici dans ce centre propriété de la ville de Castelnaudary... sur les rives audoises du lac de Saint-Ferréol ! L'endroit est discret mais charmant, surtout en ces temps caniculaires. 2 balades faune-flore sont réalisées directement depuis l'arrière du parc, qui donne tout simplement sur la rigole. Des Écrevisses signal (ou de Californie, ou du Pacifique) arpentent le fond de cette dernière, visibles à la commissure blanc-bleu de leurs pinces. Cette espèce envahissante, porteuse saine de la « peste de l'écrevisse », a colonisé les cours d'eau limpides au détriment de l'autochtone Écrevisse à pattes blanches. Un peu plus loin, nous longeons les berges du lac, tapissées par des milliers de pieds de la protégée Littorelle à une fleur : un véritable « gazon amphibie » que les gens ne soupçonnent absolument pas... Le retour s'effectue après avoir observé la queue de lac marécageuse formée par le Laudot. Pas de Cincle plongeur en vue cette fois, même s'il est bien présent sur le ruisseau. Jean conclut le cycle des animations par une soirée sur les chauves-souris, le parc du centre s'y prête très bien !
Jean est missionné par la Fédération Aude claire, qui a obtenu des financements pour aider àrechercher cet Amphibien devenu relictuel sous nos contrées. Le Pélobate cultripède doit son nom aux « couteaux » présents au niveau de ses pattes, qui lui permettent de creuser les sols meubles. De nouveaux sites de reproduction ont été trouvé !
De quoi s'agit-il ? Dans le cadre du passage en deux fois trois voies de l'autoroute, ASF a cherché un endroit pour mettre en œuvre cette mesure, concernant deux espèces végétales impactées : la Nigelle de France et l'Aphyllanthe de Montpellier. C'est une parcelle appartenant à Jean en tant qu'agriculteur, située à « Bellevue », qui a été retenue. Après un premier inventaire initial réalisé en 2019, qui a mis en évidence une belle biodiversité tant sur la pelouse sèche que sur les abords du champ, un nouvel inventaire initial a été demandé par ASF, afin de pouvoir démarrer ls travaux dans la foulée (ce qui avait été compromis par la pandémie de covid). Ainsi, 2022 a été l'occasion de compléter les inventaires (la Vipère aspic, très rare dans le Lauragais, a notamment été découverte), de réaliser le plan de gestion et d'effectuer une recherche de l'Aphyllanthe sur Avignonet et les communes alentour, l'espèce, protégée en Haute-Garonne, y étant extrêmement rare. Ce que les prospections réalisées par Laurent ont confirmé : la seule station détectée est celle connue à quelques mètres de la parcelle de Jean ! Quant à la Nigelle, aucun pied n'a pu être détecté cette fois, sans doute en raison de la sécheresse exceptionnelle et du type de culture (tournesol), a priori moins favorable que le blé. Premiers travaux de réouverture de la pelouse sèche prévus dès début 2023 !
Dans le cadre du programme « Zones humides de la Montagne noire », mené en partenariat avec la chambre d'agriculture, financé par l'agence de l'eau RMC et le Département de l'Aude, voici la première action concrète menée, une fois les diagnostics agropastoraux et écologiques réalisés sur les exploitations des éleveurs volontaires : il s'agit de restaurer la tourbière des Moussels aux Martys, propriété du GAEC Lassalle. Cette tourbière, l'une des deux plus belles de la Montagne noire avec la sagne Grande, est en effet en train de se fermer, notamment par les saules, bouleaux et pins. Une première session de réouverture du milieu a donc été réalisée du 29 septembre au 4 octobre. Malgré la sécheresse, le sol était encore souvent spongieux, preuve de la capacité de stockage en eau de la tourbière ! Treuil arrimé au tracteur pour dessoucher, pelleteuse, tronçonneuse... Un travail physique mais qui a commencé à porter ses fruits, avec la création de nombreuses « gouilles » à l'emplacement des galettes formées par les arbres déracinés. La tourbière étant vaste, le chantier a vocation à être reconduit les années prochaines...
Ecodiv est une nouvelle fois missionnée par le Département dans le cadre d'une assistance à maîtrise d'ouvrage lors des opérations de réparation et d'entretien de ses ponts : il s'agit d'effectuer un prédiagnostic avant tout travaux, afin de vérifier la présence ou non de Chiroptères, et si nécessaire de rendre les lieux inhabitables. Cette fois, X ponts ont été prospectés, avec marquage des cavités favorables. Des fiches diagnostic incluant des conseils d'intervention ont été établies pour chaque pont. Malheureusement, les travaux avaient déjà commencé sur certains ponts... Le rapport a donc une nouvelle fois insisté sur la nécessité d'attendre l'expertise quant à la présence ou non de ces espèces... toutes protégées.
Sollicitée par le groupe Sangalli-Maratuech pour ce qui est présenté comme l'ultime lotissement de la commune, Ecodiv a accepté cette mission qui consiste notamment à appliquer les mesures de réduction issues de l'étude d'impacts et validées par la préfecture, à savoir pour 2022 veiller au respect du calendrier d’intervention pour les travaux lourds (phase de débroussaillage : ronciers et frênes notamment) tout en préservant un maximum d’éléments arborés (mise en défens à la rubalise, pose de piquets, et effectuer le suivi environnemental du chantier lors de la phase d'archéologie préventive. De nombreuses années de suivi et d'inventaires sont à venir, en particulier dans les zones épargnées en raison de la présence de la Diane, papillon protégé. La gestion et la propriété de ces parcelles devraient être confiées à Ecodiv.
Le CEN Occitanie a sollicité Jean pour rechercher notre plus gros lézard au sein du PNR du Haut-Languedoc, en remontant le cours du fleuve côtier. Mission réussie !
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