Ecodiv est sollicitée par la Fédération départementale de pêche pour intervenir en sous-traitance, sur les aspects naturaliste et sensibilisation du public. En effet, le SMMAR (Syndicat mixte des milieux aquatiques et des rivières) souhaite mener une réflexion sur les multiples obstacles (barrages, seuils, gués...) à l'écoulement de ce petit fleuve côtier, qui parcourt les Corbières entre Quintillan et Sigean : il se jette par un petit delta dans l'étang éponyme, juste au sud de la réserve africaine. Les poissons migrateurs sont fortement affectés par les obstacles que les humains ont créé sur les cours d'eau, dans le monde entier. Ici, l'Anguille, espèce en régression inquiétante, est la principale impactée. De plus, elle n'a aucune aptitude pour le saut, contrairement au Saumon ! Mais la restauration de la "continuité écologique" vise aussi des espèces de poissons plus "classiques", qui se retrouvent prisonniers de petits tronçons de cours d'eau. Pour autant, les retenues créées sont parfois la seule source d'eau qui perdure en été, la Berre connaissant des assecs de plus en plus fréquents en raison du changement climatique. Il ne faut pas oublier que le pourtour méditerranéen est le deuxième endroit au monde qui se réchauffe le plus vite, après l'Antarctique ! La situation est catastrophique pour les cours d'eau des Corbières. C'est dans ce contexte que Jean, Laurent et David commencent le projet, en analysant la biodiversité au niveau des principaux obstacles, et en relevant les "habitats d'intérêt communautaire", milieux naturels les plus emblématiques au niveau européen. Une magnifique cascade de tuf de plus de 5 mètres est ainsi observée sur le ruisseau de Fontjoncouse... sur un barrage ! Les photos prises serviront à l'expo prévue pour le grand public. En parallèle, une sortie "biodiversité" est organisée sur Portel (près de Notre-Dame des Oubiels) le 27 juin pour les élus du SMMAR, en même temps qu'une pêche électrique menée par la Fédération, laquelle permet de montrer une belle quantité d'Anguilles.