Dans le cadre de la mise en oeuvre du plan de gestion du complexe tourbeux de la Grande Sagne et des prairies tourbeuses associées de la Bézalado, le Smac (Syndicat mixte Aude centre) a confié à Ecodiv la réalisation d'un inventaire des chauves-souris, d'un suivi floristique des espèces patrimoniales et d'une analyse de l’évolution des habitats suite aux opérations de gestion réalisées (pour l'heure uniquement sur la Bézalado : arrachage de saules). 10 stations, parmi celles ayant fait l’objet de relevés phytosociologiques en 2017 par Bruno de Foucault, ont été sélectionnées. Bruno est d'ailleurs revenu appuyer l’expertise : un grand merci à lui ! 6 plantes patrimoniales représentatives et “faciles à suivre” ont été choisies ; ce sont ainsi pas moins de 793 pieds qui ont été pointés (merci Laurent !) : Millepertuis des marais (356 « plaques »), Gentiane pneumonanthe (212 pieds), Spiranthe d’été (125 pieds), Rossolis à feuilles rondes (81 pieds), Trèfle d’eau (13 pieds) et Linaigrette vaginée (6 pieds). En ce qui concerne l'inventaire chiroptérologique, 15 espèces de chauves-souris ont pu être dénombrées, dont la très rare Grande Noctule et le Vespère de Savi ; cette diversité spécifique apparaît importante pour ce seul secteur géographique : si l’on ramène ce résultat à la diversité départementale (27 espèces dans l’Aude sur les 34 présentes en France métropolitaine), la zone d’étude accueille 55 % des espèces de Chiroptères de l’Aude, et 44 % des espèces de France métropolitaine ! Décidément, ce complexe tourbeux, outre son rôle crucial d' “éponge géante” et de soutien d'étiage de l'Aude (via l'Orbiel) en contexte de réchauffement climatique, recèle une biodiversité exceptionnelle...
Après avoir amélioré la connaissance des ripisylves de la Vernassonne, et plus largement des habitats (milieux naturels) à proximité de la rivière, Ecodiv est de nouveau sollicitée par Carcassonne Agglo, structure animatrice du site Natura 2000 « Vallée du Lampy », pour effectuer le même travail sur le Lampy, toujours dans un but de contractualisation. En effet, l'imposante surface du site n'a pas permis une analyse fine des différents habitats (milieux naturels) présents lors de l'élaboration du document d'objectifs (plan de gestion) en 2014. Il est donc important de vérifier quels sont les linéaires en habitat d'intérêt communautaire, entendez par là « d'intérêt européen », car ces milieux sont éligibles à certaines mesures en partie financées. Les prospections, menées au plus près des presque 30 kilomètres de la rivière entre le 12 et le 27 septembre, ont permis de confirmer la grande diversité de milieux présents – l'aulnaie-frênaie et la frênaie oxyphylle en tête - et d'en découvrir de nouveaux, comme la tillaie de ravin à fougère Scolopendre (habitat prioritaire) dans les gorges à hauteur de Villemagne, une belle cascade de tuf à Raissac, ainsi que de superbes affleurements rocheux tantôt acides (amont, jusqu'au barrage de Cenne-Monestiès), tantôt calcaires (aval), sans oublier la spectaculaire cascade du Picou et ses blocs rocheux couverts d'Osmonde royale, un habitat restant à caractériser. Heureusement que les eaux étaient encore basses !
Après avoir confirmé en 2021 la présence de l'espèce le long de la Vernassonne, Ecodiv est de nouveau sollicitée pour disposer des pièges à traces et photographiques, cette fois le long du Lampy. Verdict : le Vison d'Amérique y est tout aussi présent, de manière peut-être un peu moins continue. D'autres espèces ont pu être mises en évidence, parmi lesquelles toujours la Genette et la Loutre, cette dernière surtout présente dans les gorges au niveau de Villemagne, et plus ponctuellement près de la source du Lampy, à la limite du Tarn ; elle semble d'ailleurs profiter de l'expansion de l’Écrevisse signal. Pour le Vison, les conclusions demeurent les mêmes (et similaires à celles de la Fédération des chasseurs de Midi-Pyrénées !) : en l'absence du Vison d'Europe, il occupe une niche libre et ne pose donc pas de problème au reste de la faune – la Loutre étant en position dominante.
Dans le cadre du programme « Zones humides de la Montagne noire », mené en partenariat avec la chambre d'agriculture, financé par l'agence de l'eau RMC et le Département de l'Aude, voici la première action concrète menée, une fois les diagnostics agropastoraux et écologiques réalisés sur les exploitations des éleveurs volontaires : il s'agit de restaurer la tourbière des Moussels aux Martys, propriété du GAEC Lassalle. Cette tourbière, l'une des deux plus belles de la Montagne noire avec la sagne Grande, est en effet en train de se fermer, notamment par les saules, bouleaux et pins. Une première session de réouverture du milieu a donc été réalisée du 29 septembre au 4 octobre. Malgré la sécheresse, le sol était encore souvent spongieux, preuve de la capacité de stockage en eau de la tourbière ! Treuil arrimé au tracteur pour dessoucher, pelleteuse, tronçonneuse... Un travail physique mais qui a commencé à porter ses fruits, avec la création de nombreuses « gouilles » à l'emplacement des galettes formées par les arbres déracinés. La tourbière étant vaste, le chantier a vocation à être reconduit les années prochaines...
Sollicitée par le groupe Sangalli-Maratuech pour ce qui est présenté comme l'ultime lotissement de la commune, Ecodiv a accepté cette mission qui consiste notamment à appliquer les mesures de réduction issues de l'étude d'impacts et validées par la préfecture, à savoir pour 2022 veiller au respect du calendrier d’intervention pour les travaux lourds (phase de débroussaillage : ronciers et frênes notamment) tout en préservant un maximum d’éléments arborés (mise en défens à la rubalise, pose de piquets, et effectuer le suivi environnemental du chantier lors de la phase d'archéologie préventive. De nombreuses années de suivi et d'inventaires sont à venir, en particulier dans les zones épargnées en raison de la présence de la Diane, papillon protégé. La gestion et la propriété de ces parcelles devraient être confiées à Ecodiv.
Ecodiv a été retenue pour réaliser des inventaires herpétologiques et botaniques sur l’arrière-dune de cette plage présentant la particularité d'abriter une petite « lagune », et proposer des pistes de gestion (nos amis de l'association locale Aude nature, qui nous ont « mis sur le coup », étant chargés notamment d'inventorier les oiseaux). 212 taxons de plantes ont été observés, incluant 11 taxons patrimoniaux, dont un endémique (Statice de Legrand) et deux protégés au niveau national : le Statice de Provence et l'Euphorbe péplis. Les statices sont les fameux « lilas de mer », « saladelles » ou « lavandes de mer » connus du grand public. Des espèces envahissantes ont aussi été recensées : le Faux-Indigo (Amorpha fruticosa), les « Griffes de sorcière » (Carpobrotus edulis), l'Herbe de la Pampa (Cortaderia selloana), et surtout l’Olivier de Bohême (Elaeagnus angustifolia). 18 habitats naturels ont été cartographiés, dont 13 d'intérêt communautaire. Enfin, 4 espèces d'Amphibiens (dont la vulnérable Grenouille de Pérez) et autant de Reptiles (dont la Couleuvre de Montpellier) ont été dénombrées. Espérons que ces inventaires permettront de protéger cette étroite bande littorale, toujours plus menacées par les aménagements... et désormais la montée des eaux liée au réchauffement climatique.
L'objet de cette prestation est de réaliser un diagnostic écologique préalable à la contractualisation d’un projet de création d’une mare, conformément aux orientations d’actions du document d’objectifs du site Natura 2000 « Massif de la Malepère » (FR9101452) et de sa fiche action CHIR 8, qui vise à maintenir ou créer des milieux aquatiques afin que les chauves-souris puisent s'hydrater et disposer d'insectes-proies. Le 3 juin, l'implantation de la mare est envisagée avec le propriétaire dans une étroite combe en friche et orientée au nord, au cœur de la chênaie verte d'où un contexte plus frais. Une analyse de sol à la tarière et un petit inventaire botanique sont effectués. Le sol est argileux, et la préconisation est faite d'une mare permanente avec bâche. Les pieds découverts d'Aristoloche à feuilles rondes, plante-hôte du papillon protégé la Diane (présente à moins de 3 km au sud), seront évités.
Mené en partenariat avec la chambre d'agriculture, financé par l'agence de l'eau RMC et le Département de l'Aude, le programme accueille pour cette deuxième année 5 nouvelles exploitations, à Saissac, Saint-Denis, Fontiers-Cabardès, Verdun-en-Lauragais et aux Martys. La quantité et la diversité des zones humides varient selon les exploitations, mais de très belles découvertes naturalistes sont au menu ! Les échanges avec les éleveurs sont aussi très enrichissants.
Le 24 septembre, Ecodiv coanime avec Nature en jeux une sortie à la journée au départ de Molleville, direction le lac de la Ganguise et ses multiples anses ! Peu de monde... Le niveau est particulièrement bas en raison de la sécheresse, ce qui toutefois laisse apparaître de drôles de « bouchots » sur les arbres morts : il s'agit de la Moule zébrée, une moule d'eau douce exotique qui est ici présente en nombre, au même titre que la Corbicule japonaise, un autre Bivalve. Le 5 octobre, David gagne Villasavary pour une balade sur les collines du Vent et en particulier le mont Carrière, dont la publicité a été relayée par Daniel Bayou des Passejaïres, instigateur du fameux sentier des orchidées. D'ailleurs, nous nous prosternons bientôt (c'est le cas de le dire!) devant la dernière de la saison : le suave Spiranthe d'automne. Au retour de ce superbe parcours, un petit goûter nous est proposé : encore merci Daniel !
Jean a une nouvelle fois franchi la « frontière » haut-garonnaise pour effectuer une seconde animation à la demande de l'association Scientimômes, basée à Villefranche-de-Lauragais. Le but ? Sensibiliser les enfants et leurs parents à l’intérêt de la sauvegarde des chauves-souris, les informer sur leur rôle écologique et leur vulnérabilité, ainsi que sur les actions à engager pour protéger ces mammifères menacés.
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